Le congrès annuel de l'association des œnologues pour la première fois au Wine Campus Neustadt
Le 63e colloque BDO, dont le thème était "BDO puissance deux", était un colloque très particulier avec de nouveaux défis et de nouveaux formats. Pour la première fois, un congrès professionnel a accueilli des intervenants scientifiques - des duos des universités participantes : Hochschule Geisenheim University, Hochschule Heilbronn et Wine Campus Neustadt. Dans le cadre des conditions existantes, le congrès professionnel BDO a été pour la première fois diffusé en direct avec l'intégration d'une dégustation de vin en ligne et pour la première fois, l'hôte était le Wine Campus Neustadt.
Erik Schweickert, président de la BDO, et par les mots de bienvenue du Dr. Günter Hoos, directeur du Centre de services pour l'espace rural (DLR) Palatinat du Rhin, le congrès a été ouvert à 14h00.
Manfred Stoll (Hochschule Geisenheim University) et le Prof. Dr. Ulrich Fischer (Centre de services pour l'espace rural (DLR) Palatinat du Rhin), le premier duo à intervenir sur le thème "Forever Young ? Influence de l'âge sur l'adaptation de la vigne et l'arôme des vins".
Christian von Wallbrunn (Hochschule Geisenheim University) et le professeur Dominik Durner (Wine Campus Neustadt) ont porté un regard critique sur "l'œnologie aujourd'hui et les défis de demain".
Simone Loose (Hochschule Geisenheim University) et Prof. Dr. Ruth Fleuchaus (Hochschule Heilbronn) ont donné un aperçu de la "consommation de vin sous Covid-19" en se basant sur les chiffres les plus récents du marché.
Après chaque exposé de 30 minutes, les quelque 120 participants en ligne ont saisi l'occasion de poser leurs questions en direct au duo concerné.
Après ces doubles packs scientifiques, l'animateur Rolf Stocké a passé le relais à Holger Klein, membre du directoire de BDO, qui a dirigé la table ronde sur le thème "Le viticulteur, souffre-douleur".
La viticulture dans le champ de tension entre la discussion sur le glyphosate, l'ordonnance sur la fertilisation et la promotion de la biodiversité a permis aux participants aux positions très différentes d'avoir un échange constructif et critique.
Une grande unanimité s'est dégagée de la discussion sur la nécessité de se libérer de l'attitude défensive adoptée jusqu'à présent. Les attaques du public et de la presse doivent être prises en compte et prises au sérieux. Le directeur de l'association des viticulteurs de Bade, Peter Wohlfahrt, a souligné qu'il fallait communiquer plus efficacement vers l'extérieur sur les prestations des entreprises viticoles. Le viticulteur entretient activement le paysage par son travail, a ajouté Oswald Walg du DLR Rheinhessen-Nahe-Hunsrück. Les exigences de développement durable et de diversité dans la viticulture sont également des objectifs de la branche, a souligné le professeur Otmar Löhnertz de la Hochschule Geisenheim. Les objectifs ne sont pas contestés, mais la question de savoir comment pratiquer une viticulture durable sans mettre en péril l'existence d'un grand nombre de viticulteurs doit encore faire l'objet de discussions.
Les participants à la dégustation professionnelle avaient reçu au préalable quatre vins correspondant à quatre thèmes principaux.
La question des styles de vin à succès d'aujourd'hui et de demain portait sur les PIWI, les bourgognes blancs, la thématique des vins rouges internationaux et une excursion dans le monde des vins orangés.
Les présentations des intervenants ont été suivies d'échanges animés avec les participants en ligne. Grâce au chat en direct, les questions ont pu être transmises directement au podium et discutées. On a par exemple abordé des questions juridiques concernant l'étiquetage des vins orange ou demandé comment se déroule le processus de vieillissement des piwis par rapport aux variétés traditionnelles.
En résumé, on a pu constater que le nouveau format de streaming a été accueilli de manière tout à fait positive par les participants et qu'il a été utilisé activement.
Le Wine Campus se transforme en studio de streaming
En ces temps de restrictions de contact et d'exigences strictes en matière d'hygiène, la 63e réunion annuelle de la BDO n'a pas pu avoir lieu comme lors des 62 éditions précédentes. Il a fallu trouver de nouvelles solutions pour atteindre les participants de toute l'Allemagne. C'est pourquoi le Wine Campus Neustadt a fait œuvre de pionnier dans le domaine du numérique : L'amphithéâtre a été rapidement transformé en studio de streaming multimédia et les spectateurs ont pu assister à la conférence en direct depuis chez eux sur .
Il s'agissait d'un travail de pionnier à bien des égards. Pour les enseignants du monde entier, le transport numérique des connaissances fait désormais partie du quotidien. Or, le vin est un produit émotionnel qui vit avant tout d'une chose : la dégustation des vins et l'évaluation sensorielle qui s'ensuit. Le défi consistait donc à combiner la transmission numérique des connaissances, les discussions passionnantes et la compétence œnologique, tout en permettant à des centaines de personnes d'y prendre part.
Un circuit zoom n'aurait pas pu résoudre cette tâche : Comment une discussion vivante pouvait-elle naître, comment un échange sur des thèmes politiques brûlants et des expériences sensorielles pouvait-il être possible si l'on ne se voyait qu'à l'écran ? Les acteurs devaient se rencontrer dans un cadre protégé et strictement réglementé. C'était la solution.
Le comité directeur de la BDO et le Wine Campus Neustadt ont décidé de diffuser l'événement en streaming sur place. Pour ce faire, ils ont fait appel à des fournisseurs de streaming professionnels : Pfalz Stream et Südwest Sound se sont chargés de la technique.
Mais pour diffuser un événement en streaming de manière visuellement attrayante, il faut plus qu'un simple podium. Il faut un studio entier. Les présentations des orateurs devaient être bien compréhensibles, le son et l'image devaient être transmis de manière stable. Combien de fois a-t-on été confronté à des problèmes techniques lors de zooms ? Cela ne devait pas arriver dans ce format.
Dans le studio de steaming, un éclairage professionnel a en outre été mis en place et les intervenants sur le podium ont pu suivre leurs exposés en direct sur un écran géant. L'objectif était de faire en sorte que les conférenciers sur place et les spectateurs à la maison puissent suivre le plus confortablement possible des contenus exigeants pendant cinq heures. Un véritable défi !
Mais le plus grand défi était la dégustation de vin numérique. Pour cela, 84 paquets contenant chacun 16 petites bouteilles ont été remplis et envoyés à la main en amont. En partie aussi à l'étranger ! Un travail de Sisyphe qui en valait la peine. Les participants à la dégustation de vin ont participé activement au chat en direct proposé tout au long de l'événement. Il a permis de poser des questions aux spécialistes sur et d'intégrer directement les opinions des participants dans les discussions. Le chat a été le lien vivant entre le studio et les participants à domicile.
Grâce aux différentes configurations dans le studio, à l'intervention d'orateurs d'autres universités et au chat en direct, la retransmission de près de cinq heures n'a pas été ennuyeuse et fatigante, mais variée et interactive.
Il faut le reconnaître : Il y a un an encore, on aurait difficilement cru cela possible. Mais la collaboration réussie entre de nombreux acteurs, hautes écoles et institutions a prouvé ce qu'il était possible de faire.
